Une visite d’élèves de 3ème au SEM-REV !

L’équipe SEM-REV a fait visiter le site d’essais en mer à une classe de 3ème du collège René Guy Cadou à Montoir de Bretagne. Une belle occasion de sensibiliser aux enjeux de la recherche scientifique et des Énergies Marines Renouvelables pour ces élèves qui commencent déjà à se poser des questions sur leur orientation professionnelle. Chloé Blandin, Cali Corbé, Shirlyne Beaury et Salomé Piron, 4 élèves de la classe, nous racontent cette visite !

le 9 juin 2021

Le matin du mercredi 9 juin 2021, nous étions douze collégiens à monter à bord du bateau qui nous a fait découvrir le site de la première éolienne flottante de France installée au large de Croisic. Nous fûmes accompagnés par deux professeurs, deux membres d’équipage et un ingénieur de l’école Centrale Nantes. Au total nous étions dix-sept sur le bateau. Après être montés et s’être installés dans le navire un des membres de l’équipage nous a montré une animation qui récapitulait les règles de sécurité à respecter. Durant le trajet pour se rendre à l’éolienne, nous avons eu des explications pour nous aider à comprendre le fonctionnement de toute cette démarche vers une énergie moins polluante.

Le bateau sur lequel nous avons effectué cette sortie est un « Surfer ». C’est un bateau léger et rapide que l’on retrouve habituellement au large des côtes africaines et qui assure le transport de personnel vers les sites pétroliers offshore. Durant notre voyage nous avons pu apercevoir un bateau « jack-up wessel » effectuer la pose des fondations des éoliennes du futur parc éolien du banc de Guérande. Ce bateau est très spécial en effet, il a « quatre jambes », de soixante mètres, qui permettent de le surélever au-dessus de l’eau. Ici il est utilisé pour la pose des fondations des prochaines éoliennes. A son bord se trouve une grue qui peut soulever de 1500 à 2000 tonnes. Autour de lui navigue un bateau, qu’on nomme « chien de garde », qui est chargé de surveiller que seuls les navires autorisés circulent dans la zone du champ éolien.
Chloé Blandin, Cali Corbé, Shirlyne Beaury et Salomé Piron.

 

Nous avons aussi appris beaucoup d’informations sur l’éolienne flottante que nous nous apprêtions à approcher, par exemple elle se trouve dans une zone, appelé « site SEM-REV », d’un kilomètre carré. Cette zone est définie par quatre bouées, et n’est pas accessible à tous, tout comme le parc éolien du banc de Guérande. Elle s’y trouve depuis l’année 2017 et flotte à trente mètres au-dessus du fond de l’eau. Elle est tenue par des maillons qui ont pour but d’éviter que l’éolienne bouge trop, pour illustrer ses propos, le membre de l’équipe SEM-REV qui nous accompagnait nous a présenté un petit maillon de vingt kilos. Ce qui n’est rien comparé à la taille et surtout au poids de ceux qui retiennent l’éolienne, ils sont dix fois plus lourds que celui qui nous a été présenté (soit deux-cents kilos). Le diamètre des pales de l’éolienne est de quatre-vingts mètres et elle produit 2MW. Si le diamètre de ses pales avait été deux fois plus grand elle aurait produit deux fois plus d’énergie.

L’éolienne est reliée par un câble, long de vingt-deux km, à une sous-station. Ce câble concentre à lui seul 20kV. Il est aussi très lourd, un mètre de câble pèse vingt-cinq kilos, la pose a donc été difficile. A l’intérieur de la zone « SEM-REV », non loin de l’éolienne se trouve aussi un système houlomoteur qui convertit les vagues en énergie électrique. C’est un autre projet de recherche. Les travaux sur l’éolienne et en mer sont en général faits d’avril à fin septembre maximum. Dépassé cette période de l’année, les conditions de travail sont trop dangereuses (houle, condition météo,…) pour effectuer de quelconques travaux.


 
Publié le 5 juillet 2021 Mis à jour le 5 juillet 2021